HORAIRES D'OUVERTURE

CLOSED FOR NOW - SEE YOU SOON

25 nov. 2010

Vernissage de l'exposition collective le vendredi 26 novembre 2010 à 18h pour les 1 an de la galerie***


Bonjour, je vous convie au vernissage de l'exposition collective pour les un an de la galerie.

-Quick Sale Now Art (sérigraphies)
http//www.myspace.com/quicksale_nowart

-Stefan Muzah Vantricht (dessins & illustrations)

- Gaël Cleinow (dessins & installations sonores)

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Et pour le vernissage quelque live:

19h30 performance sonore (Gaël Cleinow)

20h00 EXCUSEEXCUSE live (electro hip hop)
http://www.myspace.com/eexxccuussee

after party dj Monsieur L (Death Disco)

VENEZ NOMBREUX !!!

Diamora COLY

7 nov. 2010

Photos de l'exposition SACRISTI !

Sacristie, c'est le lieu où sont sacrés les objets profanes.
Sacristi !, c'est l'injonction de l'étonnement.
La question du sacré, curieuse, respectueuse ou imprévisible, - sans nécessairement parler
de religion - se joue surtout dans les rapports que l'homme entretient avec la vie et la mort.
Et ici, c'est du mouvement - sacré - qui les relie, dont je veux parler.
Mouvement de vie et de mort à l'échelle de l'homme,
de son environnement infiniment petit et infiniment grand.
Mouvement d'adaptation, de transmission et de perpétuel changement.
Dans le cadre de ces recherches et de ces interrogations, je me suis notamment appuyée
sur les théories de Jean-Claude Ameisen sur le suicide cellulaire.









CARTELS
Salle 1
Bégonias Pavonina
( Encre et craies )
Les bégonias Pavonina ont été présentés en 2007 à la fondation Electra lors de l'exposition "Folies végétales" de Patrick Blanc, chercheur, botaniste mais aussi inventeur du mur végétal ( du tout premier, à la cIté de Sciences en 1988 jusqu'à celui du musée du quai Branly ).
Ces bégonias se caractérisent par les stratégies qu'ils mettent en place pour survivre et se développer dans un milieu à très faible niveau de ressources, en l'occurrence, ici, dans la quasi-obscurité.
L'iridescence bleue dont ils sont constitués témoigne ainsi de leur extraordinaire faculté d’adaptation aux milieux les plus extrêmes et souligne également la démultiplication des singularités du vivant quand le milieu devient hostile.

"Collection Bartleboom"
( Encres, peinture acrylique et pigments )
"Océan Mer" Alessandro Baricco
Plasson avait fait fortune, des années auparavant, en devenant le portraitiste le plus couru de la capitale. Dans toute la ville, il n'y avait pas, on pouvait le dire, de famille sincèrement affamée d'argent qui n'eût, chez elle, un Plasson. (...) Les visages des riches sont infinis. Mais un jour, de but en blanc, il décida de tout abandonner. Et de partir. Une idée très précise, et couvée depuis des années en son for intérieur, s'était emparée de lui.
Faire le portrait de la mer.
Il vendit tout ce qu'il avait, abandonna son atelier, et partit pour un voyage qui, à ce qu'il pouvait en comprendre, pourrait aussi bien être sans fin. Il y avait des milliers de kilomètres de côtes, partout dans le monde. Ce ne serait pas une mince affaire que de trouver le bon endroit.
-La mer c'est difficile.
-...
-C'est difficile de comprendre par où commencer. Vous voyez, quand je faisais des portraits, je savais par où commencer, (...) je commençais par les yeux. J'oubliais tout le reste. (....) Il se passe que le reste vient tout seul, c'est comme si toutes les autres parties venaient se mettre en place d'elles-mêmes autour de ce point de départ, sans qu'il soit nécessaire de... (stop). Mais ce qui est fondamental c'est de partir des yeux, vous comprenez ? et il est là, le problème, le problème qui me rend fou. Il est là, exactement : ...Le problème, c'est : où diable peuvent-ils bien être, les yeux de la mer ?
"Océan Mer" de Alessandro Baricco - 1998

Salle 2
Générations
L'une qui regarde l'autre
( Peinture acrylique )
"La vie en général est la mobilité même ; les manifestations particulières de la vie n'acceptent cette mobilité qu'à regret et retardent constamment sur elle. Celle-là toujours va de l'avant ; celles-ci voudraient piétiner sur place. L'évolution en général se ferait, autant que possible, en ligne droite; chaque évolution spéciale est un processus circulaire. Comme des tourbillons de poussière soulevés par le vent qui passe, les vivants tournent sur eux-mêmes, suspendus au grand souffle de la vie. Ils sont donc relativement stables, et contrefont même si bien l'immobilité que nous les traitons comme des choses plutôt que comme des progrès, oubliant que la permanence même de leur forme n'est que le dessin d'un mouvement.
Parfois cependant se matérialise à nos yeux, dans une fugitive apparition, le souffle invisible qui les porte. Nous avons cette illumination soudaine devant certaines formes de l'amour maternel, si frappant, si touchant aussi chez la plupart des animaux, observable jusque dans la sollicitude de la plante pour sa graine. Cet amour, où quelques-uns ont vu le grand mystère de la vie, nous en livrerait peut-être le secret. Il nous montre chaque génération penchée sur celle qui la suivra. Il nous laisse entrevoir que l'être vivant est surtout un lieu de passage, et que l'essentiel de la vie tient dans le mouvement qui la transmet."
"Matière et mémoire" de Henri Bergson - 1896

Salle 3
Apoptose
( Gravure, sérigraphie papier et textile, tissages, encres et maille )
Le terme apoptose ( en grec, littéralement "la chute d'en haut", - apo : distant et ptosis : la chute - est le terme dont Hippocrate se sert pour désigner la chute des feuilles et des pétales de fleur dans "Instruments de réduction" ) est désormais utilisé dans le domaine de la biologie contemporaine pour nommer la manière dont une cellule qui s'auto-détruit, disparaît, comme un synonyme du terme "suicide cellulaire".

Dans son livre "La sculpture du vivant, le suicide cellulaire ou la mort créatrice", le médecin et biologiste, Jean-Claude Ameisen, pose avec un nouvel éclairage, la question de la relation ambiguë entre la vie et la mort, en démontrant que chaque cellule possède en elle-même le pouvoir de s'auto-détruire et que, jour après jour, sa survie ne dépend que de sa capacité à percevoir les signaux qui empêcheront son suicide.

La vie se caractérise donc en portant en elle-même le pouvoir paradoxal de s'auto-détruire, et à l'image ancienne de la mort comme faucheuse brutale, se surimpose alors celle d'un sculpteur, d'un architecte du vivant, faisant émerger sa forme et sa complexité.

Dans "L'écume des jours" de Boris Vian, la question qui me préoccupait était que le monde naturel, - végétal, et plus particulièrement sous la forme des fleurs - était le paradoxe exacerbé du bien et du mal, car tout à la fois le poison et l'antidote. Chloé est malade de ce nénuphar mortel dans son poumon et le traitement consiste à vivre entourée de fleurs et ne respirer plus qu'elles