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16 déc. 2009

"Ligne de glauque" exposition collective avec Louise Devin, Marie Gautier, Poline Mazeaud et Myriam Thuault























Voici quelques photos du premier évènement à la Traffic Art Gallery.

"LIGNE DE GLAUQUE"

La jeune création s’expose. "Ligne de glauque" affiche l’air du temps en détournant la perception de notre quotidien.
Ritournelle obsessionnelle, quatre plasticiennes, Louise Devin, Marie Herson Gautier, Poline Mazeaud et Myriam Thuault, s’affichent et invitent, non sans humour, le public à participer à leur réflexion .
La ligne est tout d'abord le lien qui existe entre les artistes et leur travail, mais elle est aussi le fil de l'histoire, le fil conducteur, l'écriture, et d'un point de vue plastique, elle peut être le trait, la courbe, l'horizon.
Passé dans le langage courant, l'acception du terme "glauque" a subi un glissement de sens pour évoquer une situation sinistre, une ambiance sordide, des propos louches.
Les quatre plasticiennes invitées développent avec subtilité cette tendance où les repères du quotidien sont devenus cette ligne floue. A travers leurs œuvres, notre environnement proche dérive, se désagrège, s'efface, pour mieux resurgir dans un traitement qui nous interroge.


Louise Devin:
"A travers des pièces protéiformes, je présente un univers aux apparences ludiques et attractives qui souligne, dans un décalage plastique, le désespoir, l'amertume et la cruauté du monde. J'use de représentations venues de l'imaginaire collectif, populaire ainsi que de faits réels passés. Mon imagerie est étrangement édulcorée et révèle son revers de misère sociale, souffrance, haine et perversité. Au premier abord, pas de gène, puis les indices plastiques ou édictés donnent les clefs pour comprendre de quoi il s'agit réellement. Chaque pièce est à double lecture, malmenant la morale en usage."

Marie Gautier:
"Chaque pot à confiture avait été méticuleusement fermé par un couvercle vichy rouge et blanc. Une petite étiquette collée sur le côté. Une date pour chaque pot.
La table était dressée. Pour un seul couvert.
Des gouttes s’étaient formées au contact de la fraicheur des carreaux de la fenêtre. D’ici on ne voyait pas le ciel, la maison en face emplissait l’encadrement.
Les griffures dans le bois avaient commencé près de l’assiette mais elles avaient envahi le reste de la table doucement. Aujourd’hui les plus petits insectes suivaient les entailles comme une multitude de routes tracées pour eux.
L’odeur emplissait la pièce. On pouvait la sentir monter au plafond avec la chaleur qui l’avait exhalée. Cela ressemblait à un tas maintenant. Ca avait fondu lentement. Le repas pouvait être servi à présent."

Pôline Mazeaud:
"Devenir autre. Tricoti tricota… Intérieur, extérieur, cacher, couvrir, disparaître, envahir. Rendre noble une tâche répétitive, faire de l’artisanat à la chaîne. Tricoti tricota … Sortir de sa signification première, s’émanciper… Suivre toutes les règles et n’en respecter aucune. Tricoti tricota tricoti tricota… Épousseter, devenir noble, perdre son utilité, se briser de manière indélébile… Ne pas être figé, prendre ses ailes à son cou… Tricoti tricota… Devenir soi."

Myriam Thuault:
"Les objets usuels sont notre prolongement puisqu'ils sont nos inventions, nos fabrications. Ils sont notre prolongement par leur ergonomie (l'objet est conçu en fonction de notre corps pour être utilisable).
Les objets constituent également un gigantesque panel de formes et de couleurs qui nous entourent au quotidien, et c'est en cela que s'engage mon propos. L'objet est fascination. Je tente de le faire parler en utilisant ses propriétés. La modification est un moyen de mise en valeur. Je veux manifester une instabilité dans un jeu de déplacement, un glissement ou une variation laissant l'imagination prendre le dessus pour ouvrir à autre chose qu'à l'objet utilitaire."


Pour compléter ce dispositif plastique, "Ligne de glauque" ne se contente pas de confronter plusieurs médiums, plusieurs points de vue, plusieurs artistes plastiques, et propose également une expérience sonore. Booty Call et Riot Kid animeront ainsi la soirée d'ouverture le 5 décembre et vous feront découvrir la musique électronique d’origines diverses.

Booty Call:
Marvy Da Pimp, Freeze DBH, Kesmo Aka Dirty K, Kaptain Kadillac et Eski Tark forment un groupe de cinq cuistots de la musique électronique. Ils se sont tous réunis autour de musiques urbaines, populaires, évoquant le sexe et la cité, la violence du quotidien, telles la booty originaire de Detroit et de Chicago ou la bailey funk, musique du Brésil. Chacun des membres a développé sa propre perception et son rapport à ces rythmes venus d’ailleurs.

Riot Kid:
Riot Kid, signé sous le label Youngunz, a fait ses débuts à 14 ans et est le jeune prodige de la musique électronique de la scène parisienne. Il nous fera découvrir une ligne de musique tropicale, rythmée, de la zulu house en passant par le hip-hop. Graphiste, mais aussi vidéaste, l'éclectisme est son mot d'ordre et son parcours est à l'image de ce trafic culturel.